Palpitations après le repas : Quand le cerveau transforme un repas en menace — un témoignage sur la réconciliation entre corps et esprit
- Sofia CHARRON

- 26 nov.
- 5 min de lecture
Palpitations après le repas : quand ce n’est pas le cœur, mais le cerveau

Certaines personnes vivent des réactions physiques après les repas sans comprendre ce qui se joue vraiment.
Quand le corps s’emballe, que le cœur s’accélère, que l’anxiété monte d’un coup, on pense souvent au pire.
Pourtant, derrière ces palpitations du soir, il existe parfois une histoire plus subtile : celle d’un cerveau qui a retenu un choc, une peur, un événement marquant… et qui continue de protéger même quand le danger n’existe plus.
Cette réalité mérite qu’on la nomme, qu’on l’explique, et qu’on l’aborde avec douceur.
Comprendre ces palpitations après le repas, qui n’ont rien à voir avec le cœur, et tout à voir avec le vécu émotionnel.
Certaines histoires illustrent à quel point le cerveau peut garder en mémoire un événement passé et influencer la façon dont on vit les repas. Ce témoignage en est un exemple émouvant :

"Depuis plusieurs années je souffrais de palpitations le soir après le repas. Après analyses et recoupements, je ne tolérais plus certains aliments le soir. Protéines animales et sucre m' étaient devenus interdit le soir!.... Compliqué socialement!! Je voulais comprendre .J ai consulté Sofia et avec son aide, son accompagnement bienveillant, nous avons pu tester , comprendre, et réapprendre à mon cerveau qu il n y avait plus de danger...... Car c'était bien lui le fauteur de troubles après un choc émotionnel important!!
Aussi Sofia je voulais vraiment vous remercier d 'avoir cherché et compris ce qui pouvait créer ce dysfonctionnement et mis le doigt sur la problématique .Je voulais vraiment vous remercier pour votre aide lors de cet accompagnement de quelques séances qui m 'a permis de retrouver une alimentation pratiquement normale le soir sans palpitation. Un immense merci. Je peux à nouveau répondre à des invitations sans arrière pensée ou profiter de moments conviviaux. Cette "carence sociale" est derrière moi!Je connaissais la puissance du cerveau mais je ne pensais pas qu il était capable de tels phénomènes.
Si vous aussi votre cerveau vous joue des tours Sofia pourra sans doute vous aider.
Bonne continuation à vous.
Bien cordialement
Elisabeth"
Pour beaucoup d'autres, ces réactions ne viennent pas des aliments mais du rapport qui s’est construit avec eux. J’en parle aussi dans l’article « Pourquoi grossit-on vraiment ? », qui explore le rôle du cerveau et des régulations internes.
Palpitations après le repas : des causes multiples

Les palpitations postprandiales (après le repas) peuvent avoir plusieurs origines :
la digestion qui mobilise l’organisme,
la consommation d’aliments excitants (café, alcool, sucre),
des réactions physiques liées au stress ou l’anxiété,
un déséquilibre hormonal ou métabolique,
une association entre nourriture et danger construite par le cerveau après un choc émotionnel qui crée une hypervigilance alimentaire.
par extension : une peur de manger le soir
👉 Avant toute chose, il est essentiel de rappeler que cet article ne remplace en aucun cas une évaluation médicale. Si vous ressentez des palpitations, il est impératif de consulter un professionnel de santé afin d’écarter une cause cardiaque ou organique.
Quand le cerveau déclenche des faux signaux comme des palpitations cardiaques après le repas

Après un stress important ou un événement marquant, le cerveau peut “mémoriser” certains aliments comme déclencheurs de danger.
Résultat : chaque fois que ces aliments sont consommés, l’organisme réagit comme si une menace était présente.
Le cerveau peut réagir comme si un repas était une menace, un peu comme il peut amplifier certaines croyances alimentaires. Je l’explique dans « Croyance : les féculents font-ils grossir ? Le vrai du faux ».
Cela peut provoquer des symptômes physiques : palpitations, sensations d’oppression, troubles digestifs, peur de manger le soir… alors même qu’aucun danger réel n’existe.
On parle d’un conditionnement du cerveau, comparable à un réflexe appris.
“Je ne pouvais plus manger certains aliments le soir sans ressentir de fortes palpitations. Avec l’accompagnement, j’ai peu à peu compris que mon corps ne courait en réalité aucun danger et j’ai retrouvé une alimentation normale.”
Le lien entre émotions, stress et alimentation revient souvent en consultation. J’y consacre aussi un article complet : « Pourquoi je ne prescris jamais de régimes (et pourquoi mes patients s’en portent mieux) », qui explique comment les restrictions peuvent renforcer la peur alimentaire.
Les conséquences sur la vie quotidienne

Vivre avec des palpitations après le repas peut être très lourd :
restriction alimentaire par peur des symptômes,
isolement social (dîner à l’extérieur ou invitations évitées),
anxiété anticipatoire à l’approche des repas du soir,
perte de plaisir alimentaire.
Ces réactions entretiennent un cercle vicieux : plus la peur grandit, plus le cerveau associe certains aliments au danger.
Ce rapport compliqué aux repas peut aussi faire disparaître la simplicité du quotidien. L’article « Préparer ses repas à l’avance sans sacrifier son dimanche » propose une approche plus douce et réaliste de l’organisation alimentaire.
Comment apaiser ces symptômes ?

Une prise en charge adaptée peut aider à désamorcer ce cercle vicieux :
Observation des déclencheurs pour mieux comprendre quand les symptômes apparaissent,
Travail comportemental progressif pour réapprendre au cerveau qu’il n’y a pas de danger,
Techniques de gestion de l’anxiété issues des thérapies cognitives et de l’ACT (pleine conscience, exposition progressive),
Accompagnement nutritionnel bienveillant pour retrouver une relation sereine avec l’alimentation.
👉 Il est souvent essentiel d’associer un suivi psychologique afin de travailler sur le stress, les émotions ou les chocs qui ont pu marquer le corps et l’esprit.
L’objectif n’est pas d’interdire des aliments, mais au contraire de retrouver une alimentation normale, variée et conviviale, sans peur des symptômes.
Retrouver cette sécurité intérieure passe souvent par la compréhension de ses propres signaux. J’en parle aussi dans « Pourquoi la fatigue nous pousse à manger plus (ou différemment) », où j’explique comment le corps réagit sous tension.
Retrouver le plaisir de manger sans crainte
Les palpitations après le repas ne sont pas une fatalité. Quand la cause n’est pas médicale, comprendre le rôle du cerveau et des émotions permet d’ouvrir une nouvelle piste d’apaisement.
Avec un accompagnement adapté (nutritionnel et psychologique), il est possible de :
reprendre confiance en son corps,
réintroduire progressivement les aliments évités,
profiter de nouveau des repas partagés et des moments conviviaux.

“Aujourd’hui je peux à nouveau accepter une invitation à dîner sans inquiétude. J’ai retrouvé une liberté que je pensais perdue.”
Pour découvrir un autre parcours autour de la réconciliation alimentaire, vous pouvez lire « Derrière chaque assiette, une histoire », un témoignage sur le lien entre émotions et alimentation.
Je suis Sofia, Diététicienne-Nutritionniste à Bordeaux Chartrons et en téléconsultation. Je suis spécialisée en diététique comportementale et j’aide les adultes à apaiser leur relation à l’alimentation, à comprendre ce que leur corps exprime et à retrouver des repères fiables, loin des injonctions et des restrictions. Mon travail s’appuie sur la diététique comportementale, les thérapies cognitives et comportementales, l’ACT et la psychonutrition.
Pour en savoir plus ou prendre rendez-vous en ligne, vous pouvez consulter la page Prendre rendez-vous.








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