Fatigue et alimentation : Pourquoi je mange plus quand je suis fatiguée ? 4 pistes concrètes pour retrouver l’équilibre.
- Sofia CHARRON

- il y a 43 minutes
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Quand la fatigue s’invite à table : comprendre le lien entre fatigue et alimentation

Fin novembre, beaucoup ressentent ce mélange de lassitude et de besoin de réconfort. Les journées sont plus courtes, le froid s’installe, et notre corps comme notre esprit réclament une forme d’énergie rapide. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est de la biologie ! N'est-ce pas ce que font certains animaux : Hiberner ?
Quand la fatigue s’installe, le lien entre fatigue et alimentation devient évident : le corps réclame du carburant rapide pour tenir. La fatigue agit comme un brouilleur de signaux : le cerveau cherche à compenser la baisse d’énergie, souvent par le sucre ou les aliments gras et denses. Rien d’anormal à ça, c’est même une réponse naturelle de survie.
Mais quand cette fatigue devient chronique, ces envies répétées peuvent créer du déséquilibre, de la frustration voire de la culpabilité : “Je sais que je n’ai pas faim, mais j’ai besoin de manger.
Ce qui se joue dans le lien entre fatigue et alimentation

La fatigue influence plusieurs leviers du comportement alimentaire. Explorer le lien entre fatigue et alimentation, c’est observer comment le stress, les émotions et le manque de repos influencent nos envies.
Le manque de sommeil dérègle la sécrétion de leptine (hormone de satiété) et augmente la ghréline (hormone de la faim). Résultat : l'appétit est plus fort, les envies de sucre plus présentes.
Le stress et la charge mentale consomment beaucoup de ressources cognitives : notre cerveau réclame du “carburant rapide” pour continuer à fonctionner.
Les émotions prennent plus de place quand l’énergie mentale est basse. Manger devient alors un moyen de se réconforter, d’apaiser une tension, ou simplement de ressentir un peu de plaisir.
C’est humain. Et c’est justement en comprenant ces mécanismes qu’on peut reprendre confiance dans sa capacité à réguler sans s’imposer de contrôle strict.
Fatigue et alimentation : 4 pistes concrètes pour retrouver l’équilibre
👉 1. Miser sur les repas simples et rassurants. Les plats doux et faciles à préparer nourrissent le corps sans épuiser la tête. Un velouté de courge rôtie dans sa coque, un dahl indien épicé aux épinards & lait de coco, ou encore des carottes entières et courges rôties au four sont des exemples de repas complets et réconfortants, parfaits quand on a besoin de chaleur sans passer des heures en cuisine.
Ces plats invitent à ralentir, à se réchauffer, et à se reconnecter à la sensation de satiété sans effort. Ce n’est pas le moment de “mieux manger” ou de “se reprendre”, mais simplement de se nourrir avec bienveillance et simplicité.
👉 2. Anticiper sans s’enfermer. Quand l’énergie est basse, l’idée de cuisiner devient un mur. Réfléchir à quelques idées de repas faciles pour le soir et collations équilibrées ou cuisiner en grande quantité à l’avance peut éviter les choix par défaut sans transformer le dimanche en corvée.
👉 3. Prévoir des encas utiles plutôt que se juger. Les energy balls dattes et amandes : l’encas anti-coup de fatigue ou un fruit accompagné d’un peu de matière grasse (noix, yaourt, carré de chocolat noir) soutiennent l'énergie, l'humeur et préviennent les craquages de fin de journée.
👉 4. Se reconnecter au repos plutôt qu’à la restriction. Derrière les envies de manger, c’est souvent le besoin de repos, de réconfort ou de douceur qui parle. S’accorder un moment calme, écouter de la musique, s’allonger quelques minutes… c’est aussi nourrir son équilibre.
Et si la fatigue devenait un signal d’écoute plutôt qu’un échec ?

L’objectif n’est pas de “mieux résister”, mais d’apprendre à décoder ce que cette fatigue veut dire. Manger différemment dans ces périodes ne veut pas dire “mal manger” ; c’est juste un ajustement du corps face à un contexte particulier.
Le vrai travail consiste à retrouver confiance dans sa capacité d’autorégulation. Comme dans une relation apaisée avec l’alimentation – Témoignage d’une patiente, l’idée n’est pas de tout contrôler, mais d’écouter avec bienveillance ce que le corps exprime.
À retenir
La fatigue modifie nos besoins et nos envies, c’est physiologique.
Le but n’est pas de lutter, mais d’apprendre à répondre différemment.
Plus on s’accorde de douceur et de repos, plus les signaux alimentaires se régulent naturellement.
Et si cette période de fin d’année devenait l’occasion de ralentir, se reposer et se nourrir autrement, sans pression ni injonction ? Parce que retrouver l’équilibre, c’est aussi apaiser le lien entre fatigue et alimentation en écoutant ses besoins plutôt qu’en les jugeant.
À propos de moi
Je suis Sofia Charron, diététicienne-nutritionniste à Bordeaux, spécialisée en diététique comportementale. J’accompagne les adultes à retrouver une relation apaisée avec leur alimentation et leur corps, sans régime ni culpabilité.
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