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Comment se faire plaisir sans perdre le contrôle jusqu'à l'excès alimentaire ?

Dernière mise à jour : 21 août


Et si tu arrêtais de vouloir "bien manger" ? Car pour certains, il semblerait que se faire plaisir sans perdre le contrôle jusqu'à l'excès alimentaire est impossible. Alors, il n'y a plus de fromage dans le frigo, plus de biscuit ni de chocolat dans les placards. Et si c'était cette discipline du "bien manger" qui menait à l'excès par décompensation ?


Sur un fond noir, un texte est écrit en blanc : tout ou rien. Soit je fais attention, soit je me fais plaisir et perds le contrôle; entre les deôux ? je ne sais pas faire. Signé le conflit interne

Le conflit de part, voilà de quoi il s'agit !


Avez-vous déjà ressenti une lutte intérieure autour de vos choix et comportments alimentaires ? Que ce soit pour des raisons de santé, d'éthique, de plaisir, ou d'apparence on peut se sentir parfois tiraillé voir en conflit avec nos choix, nos besoins et nos envies.


Les conflits de parts, sont des conflits intra-psychiques qu'on appelle aussi des "dissonances cognitives", et se produisent lorsque l’on ressent des tensions entre différentes aspirations, valeurs, ou désirs contradictoires. Ils peuvent être émotionnels, mentaux, ou moraux et peuvent avoir des impacts importants sur notre santé mentale et physique.


Comprendre et harmoniser nos différentes facettes face à l’alimentation.

Ces conflits internes peuvent émerger autour de nos habitudes alimentaires et mode de vie. Ce concept repose sur une ’idée métaphorique : nous avons plusieurs "parts" ou sous-personnalités qui coexistent en nous, chacune ayant ses motivations, ses besoins et ses objectifs bien spécifiques. Souvent, ces parts semblent en opposition, mais en réalité, elles cherchent toutes à agir pour notre bien-être – simplement de manières différentes.



La part gourmande et la part disciplinée.


Je vous propose deux exemples de parts opposées mais complémentaires que nous vivons tous, à différents degrés :

Femme assise, l’air fatigué et songeur, tenant un morceau de pain à la main. L’image en noir et blanc illustre une réflexion sur la pression de “bien manger”, avec une citation en surimpression : “Et si tu arrêtais de vouloir bien manger”.
©Photo canva

  1. La part gourmande : Elle est animée par le besoin de plaisir, de confort et de satisfaction immédiate. Cette part aime les bons petits plats, les douceurs sucrées et les moments de réconfort que la nourriture peut offrir. Elle est essentielle, car elle apporte du plaisir, de la joie et contribue à l’équilibre émotionnel.


  2. La part disciplinée : De son côté, cette part se concentre sur le contrôle et la maîtrise de l’alimentation, souvent pour des raisons de santé, d’apparence ou de bien-être à long terme.. Elle a pour mission de fixer des limites et d’éviter les excès. Sa présence est également précieuse, car elle aide à garder un mode de vie sain et soutient nos objectifs de bien-être global.



Une femme allongée devant un tableau d'une photographie qui représente une bouche
©Photo canva

L'importance d'une bonne collaboration : la clé.


Au lieu de voir ces deux parts comme des adversaires, il est bénéfique de reconnaître que chacune a un rôle et une utilité spécifique. Si la part gourmande permet de savourer et de s’épanouir, la part disciplinée apporte la structure et la modération nécessaires pour éviter les excès. La clé est donc de trouver un moyen de les faire collaborer, pour réduire les tensions internes et promouvoir un équilibre sain.

Lorsque ces parts se font concurrence, des conflits intérieurs apparaissent, créant frustration et stress. La part disciplinée peut devenir stricte et rigide, tandis que la part gourmande peut se rebeller en poussant vers des excès ou des comportements impulsifs. Or, une relation harmonieuse entre ces deux parts permettrait de respecter les besoins de chacune sans qu'elles ne s’opposent mutuellement.


Comment faire travailler ensemble et de manière constructive, deux parts que tout semble opposer ?

Comment se faire plaisir sans perdre le contrôle jusqu'à l'excès alimentaire ?

  1. 🔑 Reconnaître et respecter chaque part : plutôt que de réprimer ou de juger l’une ou l’autre, il est important de les reconnaître toutes les deux pour leur utilité. Il ne s’agit pas de voir la part gourmande comme « mauvaise » ou la part disciplinée comme « parfaite » ; chacune contribue à son niveau à notre bien-être.


  2. 🔑 Trouver des compromis : un moyen de réduire le conflit peut être d’établir un équilibre, en offrant à la part gourmande des moments de plaisir modérés, tout en respectant les objectifs de la part disciplinée. Par exemple, s’autoriser une gourmandise de temps en temps, sans culpabilité, peut satisfaire les deux parts.


  3. 🔑 Prendre conscience des besoins : parfois, le besoin de réconfort qu’exprime la part gourmande peut être comblé autrement qu’avec de la nourriture, par des moments de relaxation, de socialisation, ou des activités plaisantes. Cette compréhension aide à répondre aux besoins sous-jacents de chaque part sans excès alimentaire.



En trouvant cet équilibre, nous apaisons les conflits intérieurs coûteux en énergie et en bien-être mental. Le but n’est pas de "faire taire" la part gourmande, car l’étouffer ou la maltraiter peut souvent la rendre encore plus forte et encline à se rebeller. Au contraire, en lui donnant une place respectée dans nos choix, elle devient plus encline à coopérer.

En apprenant à faire coexister ces parts, on découvre que la collaboration peut conduire à un bien-être plus durable et à des habitudes alimentaires saines, sans conflits internes ni culpabilité.


En fin de compte, respecter chaque part et favoriser leur coopération permet de retrouver une relation plus saine et sereine avec l’alimentation.


source : étude de cas clinique / CFDC


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SOFIA CHARRON DIETETICIENNE NUTRITIONNIS
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Hello.

Je suis Sofia CHARRON, Diététicienne Psycho-Nutritionniste à Bordeaux et en Visio.

Je suis spécialisée en diététique comportementale et je travailles avec mes patients pour les aider à retrouver une sérénité alimentaire et/ou corporelle. Surtout quand la culpabilité, les injonctions ou tout simplement le trop d'informations deviennent toxiques et brisent le rapport à soi. J'espère que ce blog vous sera utile. Au plaisir de vous rencontrer !

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