Kit de survie émotionnelle pendant les repas de fêtes
- Sofia CHARRON

- il y a 1 jour
- 3 min de lecture
Kit de survie émotionnelle : comment traverser les repas de fêtes sans y laisser trop de plumes ?

Conseils d’une diététicienne comportementale à Bordeaux :
Les fêtes, c’est ce mélange délicat entre lumières scintillantes, bûche au chocolat… et parfois une bonne dose de remarques qu’on n’avait pas commandées.
Ajoute à ça la fatigue de fin d’année et les dynamiques familiales un peu… “vivantes”, et tu obtiens un cocktail émotionnel qui peut secouer...
Si tu te reconnais, tu n’es pas le/la seul.e, et surtout : tu n’as rien raté. En tant que diététicienne comportementale à Bordeaux, j’accompagne beaucoup d’adultes qui vivent exactement ça : des repas où l’on voudrait juste profiter, mais où l’ambiance met parfois les nerfs, et le corps en mode survie.
C’est pour ça que j’ai rassemblé ici un "kit de survie émotionnelle", pensé pour t’apporter un peu de recul, quelques appuis concrets, et surtout un souffle d’air frais quand ça devient trop.
Avec un peu d’humour, beaucoup de douceur… et aucun régime à l’horizon.
Pourquoi les repas de fêtes réveillent autant d’émotions ?
Parce qu’ils concentrent tout ce que l’on vit parfois difficilement le reste de l’année… mais en version XL :
les commentaires sur le poids,
les “tu devrais goûter un peu de tout”,
les comparaisons entre assiettes,
les rôles familiaux qui reviennent malgré toi,
la charge mentale à son pic annuel,
et une ambiance festive qui demande d’être joyeux·se alors que tu aimerais juste respirer.
C’est normal que ton système interne se charge vite. Ce n’est ni un manque de volonté, ni une sensibilité “exagérée” : c’est une réaction humaine à un contexte dense.
Dans ma pratique, j’utilise l’ACT, la TCC et la psychoéducation pour aider à comprendre ce qui se joue et remettre un peu de douceur là où ça déborde.
Ton kit de survie émotionnelle :
5 outils à garder sous la main !
Parce qu’au milieu du brouhaha familial, on n’a pas besoin d’une liste de 42 conseils. On a besoin de repères courts, efficaces, discrets.
1. Le pré-accord intérieur : décider ce que tu veux protéger
Avant d’arriver, pose-toi une simple question : “Qu’est-ce que je veux préserver aujourd’hui ?”
Ton énergie ? Ton calme ? Ton plaisir ? Mettre un mot dessus change vraiment la manière d’aborder le repas. C'est ce qu'on appelle mettre une intention, comme au yoga :)
2. Le filtre protecteur : tout ne mérite pas d’entrer en toi
Les remarques ne t’appartiennent pas. Tu peux mentalement poser un filtre :“ Je n’entre pas là-dedans.” Ce n’est pas fuir : c’est se préserver.
3. La pause invisible : respirer en douce
Un souffle lent. Une main posée sur la table. Un micro-ancrage dans ton corps. Personne ne le voit. Mais toi, tu récupères une petite marge de calme.
4. L’espace refuge : un mini-sas intérieur
Visualise un lieu qui t’apaise : une pièce tranquille, une lumière douce, un coin familier. Y entrer mentalement quelques secondes suffit à relâcher la tension. C’est ton espace : personne ne peut y mettre le bazar.
5. Le “c’est suffisant” : un rappel essentiel
Ton assiette est suffisante. Ton corps est suffisant. Ta façon d’être est suffisante. Ce n’est pas une formule magique. Mais ça redonne du terrain à ce qui t’appartient vraiment.
Après le repas : comment te remettre en douceur ?
Une fois rentré·e, prends 1 ou 2 minutes pour reconnaître :
ce qui a été difficile,
ce que tu as réussi à préserver,
ce que tu veux relâcher maintenant.
Ce petit temps-là, c’est déjà du soin envers toi-même.
Et si tu veux aller plus loin : les phrases bouclier pour te protéger à table, sans te fermer !
Si les remarques à table sont ton point sensible, j’ai écrit un article complet pour t’accompagner :
Il t’aidera à poser des limites douces, sans conflit ni justification — et sans t’épuiser.
Je suis diététicienne-nutritionniste spécialisée en diététique comportementale à Bordeaux. J’aide les adultes à apaiser leur relation à l’alimentation, à alléger leur charge mentale autour des repas et à retrouver un rapport plus serein à leur corps : sans régime et sans injonctions.








Commentaires